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Friday, March 29, 2024

Cholzer Chancy hausse le ton et menace Jocelerme Privert

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Le président de la Chambre basse a eu maille à partir avec le chef de l’Etat haïtien, Jocelerme Privert, jeudi soir alors qu’ils se trouvaient à New York pour la signature de l’accord issu du 2e sommet sur le changement climatique. A la base, la commission d’évaluation et de vérification électorale et l’application de l’accord du 5 février. Cholzer Chancy ne peut plus attendre les 120 jours pour convoquer l’Assemblée nationale qui doit prendre les «décisions qui s’imposent» vis-à-vis du président provisoire.

Les deux hommes se sont entrechoqués sur le bien-fondé de la commission d’évaluation et de vérification électorale, d’après ce qu’a rapporté Cholzer Chancy lui-même. Contrairement au chef de l’Etat, il croit que cette initiative est une perte de temps. La question des élections aurait déjà fait son temps, selon lui. « Du 25 octobre à nos jours, la question des élections est consommée. La population souhaite que ça se termine»,  certifie Cholzer Chancy.  Il dit relever une incohérence dans la démarche du chef de l’exécutif alors que le CEP vient de publier les résultats définitifs des municipales pour 69 communes.  Sur quelle base considère-t-on que les élections étaient bonnes pour les municipalités et non pas pour la présidentielle», se demande-t-il avant de souligner que les listes électorales utilisées pour les élections municipales ont été les mêmes pour la présidentielle.

Cholzer Chancy ne s’attend pas à ce que les résultats du travail de la commission puissent aider à résoudre quoi que ce soit. Il ne croit pas dans la capacité des membres de la commission à prouver qui avait bénéficié des fraudes. De plus, abonde l’élu, solidaire de ses collègues «Quels que soient les résultats de la commission, cela va poser des problèmes».  Il affirme vouloir éviter un chambardement des étapes déjà franchies.  Remettre en question l’élection d’un député ou d’un sénateur ce serait, selon Cholzer Chancy, remettre en question l’élection du président provisoire.  «Le pouvoir du Parlement est validé et il a posé des actes au nom de l’Etat», justifie le président de la Chambre des députés, rappelant que le Parlement a déjà élu au second degré le président de la République, ratifié la politique générale du Premier ministre et sanctionné la formation du Conseil électoral provisoire.  Etant donné que le produit d’une mauvaise chose ne peut être bon, le président du bureau de la chambre basse pense que si la commission révèle que l’un des parlementaires a été mal élu , le président ainsi que le gouvernement devraient donner leur démission.

Il n’y aurait aujourd’hui, selon le député, aucune raison valable qui pourrait expliquer la formation d’une commission d’évaluation et de vérification.  Avec la formation d’un nouveau gouvernement et d’un Conseil électoral provisoire constitué des gens « les plus crédibles» désignés par leurs secteurs respectifs, il suppose que le problème de confiance posé par ceux qui avaient toujours plaidé en faveur de l’évaluation du processus électoral est aujourd’hui à 80% résolu.

Le chef du bureau de la Chambre basse accuse le président provisoire de donner l’impression de traîner les pieds. « Le président veut sortir de l’accord lorsqu’il souhaite accorder 30 jours à une commission pour évaluer et vérifier les élections du 25 octobre», dit-il.  Cholzer Chancy menace de convoquer l’assemblée en vue de prendre les décisions qui s’imposent comme le veut l’accord du 5 février, si rien n’est fait au-delà des cent vingt jours de son mandat, soit le 14 juin, menace le député. M. Chancy laisse entre-temps au chef de l’Etat le choix de rencontrer les parlementaires en vue de repenser l’accord du 5 février.

« Les députés et les sénateurs n’ont aucun problème à ce niveau. Nous n’avons aucune intention de mettre les bâtons dans les roues du chef de l’Etat, nous voulons tout simplement qu’il reste dans la légalité».  Même si les députés seraient déjà en vacances au-delà du 14 juin, le président de la chambre basse indique qu’ils n’auront pas besoin du chef de l’Etat pour se réunir en séance extraordinaire. « Le 7 février, alors qu’il était encore président du Sénat, M. Jocelerme Privert avait décrété la permanence de l’Assemblée nationale. Cette séance n’a pas encore été levée», tente de faire croire Cholzer Chancy qui s’est fait provoquer par le président de la République. Lors de la discussion du jeudi dernier, le chef de l’Etat l’a ironiquement invité à mettre à exécution sa menace s’il a la certitude de pouvoir réunir seize sénateurs et soixante-seize députés.

Avant de prendre l’avion pour New York vendredi, Jocelerme Privert a affirmé avoir rempli sa part de l’accord du 5 février. Il a accusé le Parlement qui a mis vingt-cinq jours pour ratifier la déclaration de politique générale du Premier ministre Enex Jean-Charles. Le Parlement n’a aucune responsabilité dans la non-application de l’accord du 5 février, se défend Cholzer Chancy.  Il renvoie la balle dans le camp du chef de l’Etat qui devait choisir un Premier ministre de consensus ce qu’il n’avait pas fait dans le cas de Fritz Alphonse Jean. Il n’y a pas eu assez de consensus; dans le choix du Premier ministre Fritz Alphonse Jean se souvient Cholzer Chancy. Estimant qu’il y a eu plus de consensus en qui concerne Enex Jean-Charles, le président de la chambre basse redit que ce dernier a été voté le même jour dans les deux branches du Parlement.

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